Je continue à suivre l'activité solaire qui est spectaculaire et passionnante en ce moment. Ce mercredi 8 mai 2024 une énorme tache solaire transite sur le disque solaire, on ne peut pas la rater elle mesure plus de 200 000 km de large, plus de 15 fois le diamètre de la Terre. Sa taille soutien la comparaison avec la grande tache solaire de 1859 qui avait causé l'évènement de Carrington, une tempête solaire de d'ampleur exceptionnelle à l'origine de l'apparition d'aurores boréales visible jusqu'aux caraïbes ! AR 3664 semble suivre ses traces car elle se montre elle aussi très active, elle est à l'origine d'éjections de masses coronales et de flares spectaculaires qui se sont produits face à la Terre. Voici la zone active en lumière H-alpha imagée avec la Lunt 40 mm BF600, notez comme la zone est lumineuse. Une immense protubérance solaire se distingue également sur le limbe !

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L'énorme tache solaire AR 3664 se montre extrémement active, elle est à l'origine de plusieurs éjections de masses coronales
(CME) de grandes ampleurs qui se sont produites en direction de la Terre. La rencontre entre le puissant vent solaire et le champ magnétique terrestre a causé une tempête géomagnétique de niveau maximal (G5) dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 mai 2024 et par la même occasion l'apparition d'aurores boréales spectaculaires dans le ciel de France jusqu'aux latitudes les plus méridionales !

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L'étoile T Crb est une nova récurrente située à 2360 années-lumière de nous dans la direction de la constellation de la Couronne Boréale. Il s'agit d'une étoile symbiotique, c'est à dire un couple serré et en interaction constitué d'une étoile géante rouge et d'une naine blanche qui se tournent autour selon une période de 227,8 jours. A l'état stable, T CrB brille à la magnitude 10, elle peut être observée dans une télescope de petit diamètre. A l'état de sursaut, son éclat apparent monte soudainement à la magnitude 2 et elle devient alors aisément visible à l’œil nu. Cet état de forte brillance est assez court car au bout d'une semaine seulement l'étoile faiblit jusqu'à la magnitude 6 et au bout d'un mois elle n'atteint plus que la magnitude 9. Quatre éruptions de la nova ont déjà été observées avec certitude, les deux dernières s'étant déroulées en 1866 et en 1946. En fait T CrB semble entrer en éruption tout les 80 ans et selon les spécialistes la prochaine montée en éclat est prévue pour le printemps 2024 ! Il faut donc surveiller attentivement la constellation de la Couronne Boréale, une nouvelle étoile brillante pourrait y faire une apparition remarquée d'un jour à l'autre.

T CrB le 3 mai 2024 -  Étoile variable dans la Couronne Boréale
Vaonis Vespera 50/200 mm - mode mosaic - live stacking de 132 images et 22:00 mn de pose
Observatoire historique de Marseille (13)

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Durant la semaine de l'éclipse totale de Soleil du 8 avril 2024 notre étoile apparaissait assez calme avec peu de taches solaires visibles à sa surface. Mais l'activité semble repartie de plus belle et d'intéressantes zones d'activité sont maintenant observables sur la photosphère et la chromosphère. Comme la météo était clémente ce dimanche matin du 21 avril 2024, j'ai pris le temps d'imager notre étoile en détails avec la lunette TS Photoline de 125 mm mais aussi avec la Lunt 40 mm BF600. Je commence par le plus beaux groupes de taches solaires du jour, voici le bel archipel formé par AR3645.

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Une supernova de type II a été découverte le 11 avril 2024 dans la galaxie spirale NGC 3621 de la constellation de l'Hydre. La supernova SN 2024 ggi présentait une magnitude de 14,2m lorsqu'elle fut repérée pour la première fois mais depuis son éclat apparent a rapidement gagné en brillance pour atteindre 11,5m le 15 avril 2024 ! Elle est désormais suffisamment brillante pour être observer avec un petit télescope. La galaxie hôte est une spirale barrée de type SA(s)d qui est située à 21,9 millions d'année-lumière, elle est donc relativement proche de nous. NGC 3621 (9,7m - 12,3'x6,8') est elle aussi bien visible dans de petits instruments, malheureusement elle demeure assez basse sur l'horizon lorsqu’on l'observe de puis la France. On la repère aux coordonnées suivantes : 11h18m16s et -32°48'51". L'image présentée ci-dessous a été réalisée en ville avec le Vaonis Vespera dans la pollution lumineuse de Marseille. La galaxie devrait mieux ressortir sous un ciel noir.

NGC 3621 et SN2024ggi le 14 avril 2024 -  Galaxie et supernova dans l'Hydre
Vaonis Vespera 50/200 mm - mode mosaic - live stacking de 278 images et 46:20 mn de pose
Marseille (13) - Lune éclairée à 41%

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Une éclipse totale de Soleil est un évènement céleste majeur qui procure des émotions incroyables par son côté spectaculaire, rare et éphémère. J'ai beau en avoir déjà vu deux en 2006 et 2017, c'est le genre de spectacle dont je ne me lasse pas. Malheureusement ces dernières années elles se sont toutes produites loin de la France, obligeant les passionnés à entreprendre de grands voyages pour les observer. Le 8 avril 2024 une éclipse totale s'est déroulée en Amérique, avec une bande de visibilité qui a traversé le Mexique, les États-Unis et le Canada. J'ai entrepris un voyage dans l'état de New York pour tenter de l'observer, même si les statistiques météorologiques dans cette région d'Amérique ne sont pas particulièrement favorables. Quoi qu'il en soit, la destination reste intéressante pour le tourisme et je me dis que si nous ne parvenons pas à voir l'éclipse, il restera toujours la possibilité de faire quelques belles visites.

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Retour sur notre étoile pour immortaliser une nouvelle fois le grand groupe de taches solaires AR 3615. J'avais envie de le photographier avant qu'il ne quitte la face du Soleil qui est visible depuis la Terre, car la zone active se trouve désormais sur le limbe ouest de notre étoile. Pour la séance d'imagerie j'ai utilisé le setup "solaire" habituel, à savoir la lunette TS Photoline de 125 mm, un filtre solaire ND5, un filtre continuum Altaïr à 540 nm, et la caméra GPCAM3 290M. Malheureusement, lors de la cession la turbulence atmosphérique était assez forte et la résolution générale sur la photosphère est donc un peu moins bonne qu'à la dernière observation du 23 mars. Malgré le manque de stabilité, de beaux détails sont tout de même visibles dans cette zone active, notamment de grandes plages claires autour des taches. Le contraste des facules claires s'accroît notablement lorsqu'elles s'approchent du bord du disque solaire.

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Le 23 mars 2024 à 19h40

Ce soir je me suis rendu à Pichauris afin de bénéficier d'un horizon nord-ouest dégagé et réaliser quelques images de la planète Mercure avec le Nexstar 8 SE. Nous sommes la veille du maximum de son élongation est où elle va atteindre un écartement de 18,7° avec le Soleil. Même si cette élongation n'est pas la plus favorable, Mercure est facilement visible à l'oeil nu (-0,41m) dans les lueurs du crépuscule sous la brillante planète Jupiter. Malheureusement en ce début de soirée le vent est de la partie et l'atmosphère est loin d'être stable, les conditions ne sont donc pas optimales pour détailler son petit disque de 7,3" d'arc au télescope. Malgré cela, je suis parvenu à révéler la phase en quartier de la première planète du système solaire avec l'aide de la barlow Kepler shorty 2x et du filtre Astronomik IR pro planet 642BP. Mais aucun détail probant n'est apparu à sa surface. Mercure se trouvait alors à une distance de 138,9 millions de kilomètres de la Terre.

 Mercure - Celestron Nexstar SE de 203 mm et caméra Altaïr GPCAM3 290M + barlow Kepler shorty apo 2x+ filtre IR pro planet 642 BP

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Le Soleil continue d'offrir d'impressionnantes formations à observer. Ce samedi 23 mars 2024 C'est un grand complexe de taches solaires qui attire le regard à proximité du méridien central de notre étoile. Cet archipel de taches sombres couvre une zone de plus de 200 000 km de diamètre, il regroupe une cinquantaine de taches dont les plus grosses dépassent la taille de la Terre. AR 3615 est un groupe extrêmement actif qui a produit durant la journée du 23 mars pas moins de 25 sursauts énergétiques dont 17 éruptions de classe M et 8 de classe C. Plus tôt, les groupes AR 3614 et 3615 ont même émis de puissants flares de classe X. Voici une image détaillée de AR 3615 réalisée avec la lunette TS photoline de 125 mm, la caméra Altaïr GPCAM3 290M, un filtre continuum et une barlow Kepler shorty 2x.

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12P/Pons-Brooks est une comète périodique de type Halley d'une période orbitale d'environ 71 ans.Elle fut découverte par l'astronome Français Jean-Louis Pons le 12 juillet 1812, puis elle fut retrouvée en 1883 par l'astronome américain William Robert Brooks. La comète porte désormais leurs deux noms. Cette comète passera au périhélie le 21 avril 2024 puis elle transitera au plus près de la Terre le 2 juin 2024, elle se situera alors 232 millions de km de nous. Lors du périhélie 12P/Pons-Brooks pourrait atteindre une magnitude proche de 4,5, cet éclat pourrait la rendre visible à l'oeil nu du côté de la constellation du Taureau, assez bas sur l'horizon. 12P/Pons Brook est une comète cryovolcanique, son noyau solide d'environ 30 km de diamètre est régulièrement le théâtre de violentes explosions qui libèrent dans l'espace de grandes quantités de poussières, d'eau, d'ammoniac ou de méthane. Elle a déjà connu plusieurs sursauts d'éclat depuis le mois de juillet 2023.

Suivi de la comète en images :

Malgré la présente d'une grosse Lune gibbeuse éblouissante dans le ciel, je continue à suivre la comète 12P Pons Brooks. Sur cette photo du samedi 23 mars 2024 prise à Pichauris dans les collines de la chaine de l’Étoile, la comète se révèle magnifique avec de multiples queues. Celle qui apparaît incurvée vers le bas sur la photo est légèrement bleutée, il s'agit de la queue ionique. Les deux autres sont jaunâtres car elles sont essentiellement composées de poussières.

12P/Pons Brooks -  Comète dans les Poissons
Vaonis Vespera 50/200 mm - mode "mosaïc" - live stacking de 42 images et 7:00 mn de pose
Pichauris (13)

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